Attention cependant à un enthousiasme excessif, la 4ème catégorie, II §1 de l'actuel décret concerne les matériels suivants :
Armes dont le projectile est propulsé par des gaz ou de l'air comprimé classées dans cette catégorie par arrêté conjoint des ministres de la défense et de l'intérieur et des ministres chargés de l'industrie et des douanes.
Il n'est pas question d'apparence d'arme de guerre ou autre fariboles, juste d'un choix purement administratif et potentiellement conjoncturel : il suffit qu'une arme ait été utilisée dans une affaire criminelle pour qu'elle puisse être visée par une telle mesure.
Ce paragraphe sera remplacé par le § IX de la catégorie B :
Armes ou type d’armes présentant des caractéristiques techniques équivalentes qui, pour des raisons tenant à leur dangerosité, d’ordre ou de sécurité publics ou de défense nationale sont classées dans cette catégorie par arrêté conjoint des ministres de la défense, de l’intérieur, de la justice et des ministres chargés des douanes, de l’industrie, de la jeunesse et des sports et de l’environnement ou par arrêté du ministre de l’intérieur sur avis de la commission interministérielle de classement
Il n'est donc plus question uniquement d'armes à gaz ou air comprimé, histoire de pouvoir y inclure si nécessaire tout ce qui viendrait sur le devant de la scène ciminalo-médiatique.
Mais l'administration se réserve toujours le droit (avec la totale bénédiction des parlementaires, du conseil constitutionnel et du conseil d'Etat), de surclasser n'importe quel objet assimilable à une arme dans le plus parfait respect de la loi du 6 mars qui lui en donne la possibilité sur le seul motif de la dangerosité, ce critère dont nous avons dénoncé à de nombreuses reprises le caractère totalement arbitraire et indéfini.