La durée de vie du canon va également grandement dépendre du type de balle (une balle en plomb coulée Balistech sera beaucoup moins agressive qu'une FMJ classique), de la poudre (une charge
plein pot de Sp2 double base sera plus érosive pour l'acier qu'une charge
soft de A1 ou N320) ainsi que des cadences de tir (une arme qui tire des séries de 5 coups en précision sans chauffer durera plus longtemps qu'une arme qui tire à la cadence d'un pistolet-mitrailleur sans refroidir).
En gros le tireur à bras franc à 25 mètres, avec balles plomb et charges soft en A1 aura un canon inusable ou presque, là où le tireur TSV avec balles FMJ au facteur majeur (9mm Major) aura un canon rincé en 20 000 coups...
Comme dit plus haut, sur un pistolet moderne, le point faible ce n'est pas le canon, mais la qualité des liaisons mécaniques: canon-culasse (centrage à la bouche et calage dans la fenêtre d'éjection/tenons de verrouillage), canon-carcasse (le pied de canon calé sur la carcasse par la clavette de démontage/arrêtoir de culasse) et culasse-carcasse (le jeu dans les rails de guidage). Ces liaisons mécaniques vont se mater et prendre du jeu avec le temps et les tirs successifs, et plus les jeux deviendront important (l'arme qui fait des castagnettes quand on la secoue, pas bon
) plus la précision va se dégrader.
Le canon ayant un alignement de plus en plus aléatoire avec le reste de la partie mécanique, donc avec les organes de visée, va commencer à répartir ses impacts de façon aléatoire en cible bien avant d'être usé à proprement parler.
"Peut-on rire de tout? Oui.
Peut-on rire avec tout le monde? C'est moins sûr..."
- Pierre DESPROGES (1939-1988)