Tir Longue Distance

fifi25 a écrit:En retrouvant les conscrits ( ça se faisait encore beaucoup ) et confrontant nos " expériences " en kaki on s'est assez vite aperçu que , sorti des régiments un peu " à part " disposant encore de moyens sérieux , on a tous globalement perdu....1 an . sans regret parce qu'on ne peut pas regretter ce qu'on n'a pas choisi
Toute mon année militaire aurait pu être concentrée en moins de 2 mois et on était à peu près tous dans cette situation ,
à la décharge de l'état , je suis parti " tard " ( 23 ans ) donc déjà titulaire du permis de conduire , une des rare chose intéressante à en retirer pour ceux qui ne l'avait pas en y entrant

j'y ai appris....le morse...intéressant.. , inutile , mais intéressant

Et bien malgré ce que tu en dis, sache que les témoignages de nanard et de bren10 correspondent exactement, d'une part à ce que j'ai dit quelques posts plus haut et d'autre part à ce que les appelés vivaient encore, en tous cas dans mon régiment, entre 1984 et 1989.
Ensuite, j'ai été muté et j'ai changé de fonction, donc je ne m'avancerai pas plus.

jean-yves.c a écrit:

fifi25 a écrit:En retrouvant les conscrits ( ça se faisait encore beaucoup ) et confrontant nos " expériences " en kaki on s'est assez vite aperçu que , sorti des régiments un peu " à part " disposant encore de moyens sérieux , on a tous globalement perdu....1 an . sans regret parce qu'on ne peut pas regretter ce qu'on n'a pas choisi
Toute mon année militaire aurait pu être concentrée en moins de 2 mois et on était à peu près tous dans cette situation ,
à la décharge de l'état , je suis parti " tard " ( 23 ans ) donc déjà titulaire du permis de conduire , une des rare chose intéressante à en retirer pour ceux qui ne l'avait pas en y entrant

j'y ai appris....le morse...intéressant.. , inutile , mais intéressant

Et bien malgré ce que tu en dis, sache que les témoignages de nanard et de bren10 correspondent exactement, d'une part à ce que j'ai dit quelques posts plus haut et d'autre part à ce que les appelés vivaient encore, en tous cas dans mon régiment, entre 1984 et 1989.
Ensuite, j'ai été muté et j'ai changé de fonction, donc je ne m'avancerai pas plus.

J'ai fait mon segrvice dans l'armée de l'air entre 1997-1998 apres un preparation militaire
Durant mon service j'ai tiré en tout 18 cartouches car pour faire vigipirate il fallait avoir tiré au Famas
Et apres 3 enrayages et 18 cartouches en cible sur 18 ma seance s'est terminée
Je n'ai plus jamais tiré durant l'integralité des 10 mois du service

En gors je me suis fait mega chier

Je ne vais certainement pas déclencher une guerre de clocher.
Mais entre une unité d'infanterie et l'armée de l'air, comment dire ... ?
En fait l'armée de l'air et la marine, à part leurs unités spéciales, ont des missions qui sont liées à la mise en œuvre d'un matériel majeur, aéronef ou navire (parfois les deux). Ce sont des armées de spécialistes et l'usage individuel des armes est limité à l'auto-défense.
Dans une unité d'infanterie l'usage de l'arme individuelle est la base du savoir-faire. Donc évidemment, les moyens et l’intérêt qui y sont consacrés ne sont pas les mêmes.
On retrouve ce distinguo également dans l'armée de terre entre toujours l'infanterie et une arme comme le matériel ou les transmission : l'usage de l'arme individuelle dans ces deux dernières armes n'est pas la raison d'être du soldat. Dans l'infanterie, si.

Non pas que je veuille avoir le dernier mot mais tu as toi-même parlé du service national sans distinction de l'arme donc à l'ADT les appelés touchaient des armes tant mieux mais cela n'en fait pas une généralité toutes armes confondues. On est quand même un certain nombre, pour ne pas dire un nombre certain à être passés par l'air ou la marine, on n'en n'a pas moins fait notre service pour autant

Il a bien précisé " certaines unités "

parce que même dans l'adt pour les transmission , le génie , le train , l'artillerie et une bonne partie de la cavalerie l'usage de l'arme individuelle c'est pas l'essentiel de la mission
c'est bien pour ça que j'ai ajouté " sorti des régiments un peu " à part " disposant encore de moyens sérieux " j'aurais aussi dû préciser ce que j'entendais par là

Je pense que le grignotage des moyens affectés à la formation au tir des appelés a dû plus ou moins coïncider temporellement avec celui des moyens consacrés à l'entretien des réserves.

Quand j'ai commencé à tirer avec les OR/SOR après mon SN, il était programmé 12 séances de tir par an, sans compter les 3 concours qui clôturaient la saison si on était sélectionné pour l'échelon suivant (départemental, divisionnaire et national). On tirait alternativement au 49/56 et au MAC 50. Tout était fourni et on n'avait même pas à nettoyer les armes. Des appelés du contingent faisaient le service des cibles. On n'avait qu'à prendre l'arme et la position et tirer. Epoque bénie!

Puis le grignotage a commencé ; 8 séances, puis 6, jusqu'à leur suppression totale.

Pour compenser la raréfaction des séances de tir aux armes réglementaires, nous avons fondé une association de SOR et demandé un créneau pour tirer au stand militaire le dimanche matin avec nos armes personnelles.

Et puis, la grande misère est venue lorsque J. Chirac a fait mettre 800 champs de tir, casernes et autres bases aux enchères. Notre B4 faisait partie du lot...

bren10

En 10 mois, sur la base d'affectation que j'avais, 3 seances de tirs pour les appelés avait été programmé. Pour des raisons de service je n'ai participé à aucune d'elle.
Et toute facon la seance se bornait à tirer 20 cartouches dans une MAT 49 hors d'age ...

Et pourquoi je me suis retrouvé dans l'armée de l'air ? Parceque pour l'armée de terre je n'etais pas apte à suivre la preparation militaire. Recalé à cause d'un test d'effort à la con ... (apres avoir quand meme reussi le test pour etre officier pendant les 3 jours)

Quiel autre amertume je garde de mon service ?
Peut etre le mois ou toutes les promotions ont été gelée pour des raisons budgetaires. Mois ou j'aurais du passer caporal. Mois qui m'a manqué pour finir sous off ...

Est ce que je regrette mon service : non
Mais quand on me pose la question je reponds qu'il n'a servi qu'à faire perdre 10 mois.

Pour ma part je regrette, avec le recul, de ne pas avoir touché d'arme pour ainsi dire. Ça m'aurait sans doute fait plus apprécier les armes militaires françaises qui ne me parlent pas du tout aujourd'hui.

J'ai été incorporé en pensant perdre 10 mois après avoir tout fait pour y échapper (des problèmes de santé que je traine depuis mais "pas assez grave mon gars"). J'avais un très bon boulot en CDI en vue, juste le contrat à signer quand j'ai été appelé pour faire mes classes et pas moyen de négocier vu que j'avais déjà 22 ans et que la main d'oeuvre à 500F/mois était une denrée devenue trop rare à l'époque. La preuve j'ai été le dernier appelé à occuper mon poste qui ne m'a pas survécu.

Avec les années qui ont passé, sans avoir fait mon service, je n'aurai pas fait les rencontres que j'ai faites, je n'aurai pas "bénéficié" de la mixité sociale extrême qui permet de se rendre compte et d'apprécier à quel point on n'est pas si mal finalement, chose qui manque cruellement à notre jeunesse actuelle. Sans certaines de ces rencontres je n'aurais pas lié des amitiés qui durent encore aujourd'hui et qui ont dessiné ma vie professionnelle pendant les 10 ans qui ont suivi la fin de mon service.

Alors des regrets, oui sans doute mais au fond pas si graves et tant de bonnes choses et de bons souvenirs…

J'ai fait partie moi aussi des derniers wagons du SN... détaché Éducation Nationale... N'empêche, dans le collège du quartier de merde où j'étais, j'ai quand même pas mal appris sur les armes...