Le problème des munitions de surplus n'a pas grand chose à voir avec la fabrication ou le mode de stockage des stocks stratégiques...mais bien avec celui de la mise sur le marché civil...
Il faut un moment se poser la question suivante : pourquoi une armée met-elle sur le marché civil des munitions destinées initialement à ses troupes ?
Et là, les réponses varient...mais surtout conditionnent la "qualité" des munitions disponibles...
-Soit le lot a atteint sa "date de péremption", définie à l'origine selon des critères plus ou moins stricts (10 ans, 20 ans, 30 ans...), et l'armée ne le considère plus "apte au service". On peut alors se retrouver avec des munitions plus ou moins récentes, plus ou moins fiables...
-Soit il y a eu un incident de stockage (inondation ou instabilité des conditions thermiques, par exemple) et l'armée ne considère plus le lot "apte au service", on peut très bien tomber sur des boîtes intactes, comme sur des munitions ayant visiblement souffert...
-Ca peut aussi être un retour d'opération, des munitions ayant connu le terrain dans des conditions variables, ayant plus ou moins souffert...certains se souviennent douloureusement de munitions de 7,62 NATO avec de belles traces de maillons de mitrailleuses, bien oxydées, et donnant de belles surpressions...
-On peut aussi tomber sur des lots refusés par l'armée pour cause de non-respect des normes standard de la munition (V° trop faible ou trop élevée, taux de ratés trop important, dimensions non-conforme, etc...) constatés à la réception du lot...
Il ne faut surtout pas rêver en pensant que les militaires de tous pays revendent aux civils leurs meilleures cartouches et gardent les plus mauvaises pour leurs troupes...c'est plutôt l'inverse qui se produit...
-Mais on peut aussi tout simplement tomber sur des lots destockés à cause d'une production trop élevée par rapport à la demande militaire, ou parce que le calibre a été abandonné...et là on peut tomber sur du bon, du très bon...
Au boulot...