miaou72 a écrit:
Encore une fois !! pourquoi ?Bon alors,je t'explique...
En tir couché,la bretelle ,et de surcroît quand elle est du type 1907,permet en tension,de maintenir l'arme stable entre autres par saisie du garde-mains.Il s'agit de la main dite "faible",la main forte étant celle côté queue de détente.
On dit main faible,car elle n'est là que pour stabiliser l'arme des mouvement latéraux,les mouvements verticaux étant stabilisés d'une part par l'appui des joues sur le haut du busc arme calée contre l'épaule par la plaque de couche aidé par un renvoi d'une partie de la tension de la bretelle,et par le poids de l'avant l'arme augmenté de la tension à la bretelle dans le creux de la dite main faible.
Bref,tout est tendu,avec modération,tout est aligné,stable,le tireur ne se fatigue pas,et ne pense qu'au tir....
On est dans une culture du tir pur,où tous les ingrédients sont réunis Une bretelle,ça s'apprend.Il y a une différence entre bretelle Mas 36,ou bretelle "de pantalon",bretelle mod US 1917 Kerr en toile,bretelle type 1907,bretelle suédoise montée sur fusils M41.
La conséquence de la tension d'une bretelle sur différentes armes s'apprend aussi.
Tractionne comme un âne sur un US 1903,Mas 36 ou K31,pas trop grave...
La même chose sur une CG63 ou Rem 513T,c'est à dire des armes à canon dit "flottant",et là,tu vas exercer une contrainte sur les bois qui va faire que ton canon ne vas pas tout à fait reprendre sa position initiale de repos entre chaque tir.
Sur C50,tu risques parfois de sortir de la mouche,alors que tu n'avais rien "annoncé" d'anormal lors de ton lâcher.
(Simplement,il est difficile de maintenir d'une manière régulière une trop forte tension...)
La même chose encore sur un FSA comme le FAL,sur lequel l'anneau de grenadière est pris directement sur le fin et long canon,et tu vas transformer cette arme en un véritable arrosoir,alors que le FAL et l'AR 10 ont sans doute été les FSA en 308W les plus précis.Dommage...
Maintenant ,on enlève la bretelle:
immanquablement,tu vas devoir fournir en effort de stabilisation toutes ces tensions que te donnait la bretelle et modifier ta position,puisque l'équilibre que tu avais n'est plus.
Il va donc falloir se redresser,ramener la main faible vers le tireur,ce qui va nuire à la stabilisation latérale et obliger à serrer plus fortement le garde-mains.
En se redressant,tu vas incurver un peu plus le dos,la colonne vertébrale te dit merci, relever un peu plus la tête pour reprendre la visée et toujours devoir appuyer la joue sur le haut du busc,si cela est encore faisable ...
Au passage,ce sont les cervicales qui te disent merci ainsi que la diminution du flux sanguin,qu'il faudra gérer par des moments de repos,sous peine d'avoir un horizon qui pour certains,va vite prendre une tournure grisâtre.
La main forte va également devoir fournir un petit effort de traction pour plaquer l'arme contre l'épaule,puisqu'il n'y a plus de bretelle.Tout ces efforts parasites vont nuire à la stabilité de l'arme,donc affecter la précision du tir,l'endurance du tireur...
On est dans la culture de l'adaptation au tir d'une arme incomplète Est ce que tu vois la différence?
Une fois de plus,et ce n'est pas du "french bashing", dans des pays comme les pays scandinaves ou anglo-saxons,on travaille le tir par la rapidité ou l'adaptation à différentes cibles à des distances différentes,les tireurs progressent.
En supprimant la bretelle,on ne progresse pas,puisque on se pourrit la vie pour finalement ne tirer que dans les mêmes cibles à la même distance...
Tu vois,c'est un peu technique le tir couché "à la bretelle",et il y en a qui même haut placés,ne semblent pas l'avoir bien compris...Nous,on a compris qu'une bretelle de tir peut permettre le transport,mais pas l'inverse...
J'espère avoir été assez pédagogue....