Cadence et précision du tir militaire au XIXème siècle

Armes longues et de poing, y compris rechargement et entretien

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Cadence et précision du tir militaire au XIXème siècle

Messagepar VERDIER » 25 Oct 2007 16:57

Salut à vous tous,
d' une manière générale, je suis d'accord avec BX19GT, tant que les armes ont tiré à poudre noire, le chargement par la culasse n'a pas notablement accelèré les cadences de tir à cause de l'imperfection des premières cartouches type DREYSE , CHASSEPOT, et autres fusils à tabatière où les problèmes d'encrassement diminuaient très sérieusement la cadence théorique annoncée par le fabriquant.
Les choses se sont un peu améliorées avec l'apparition de cartouches modernes comme les 45 70 Gvt , le GraS et autres Martini Henry, qui bien que ne tirant que coup par coup, pouvaient soutenir une cadence de l'ordre de 15 à 20 coups minute jusqu'à... ce que l'encrassement la mette hors service. Il semble que le plus performant à cet exercice ait été le système Rolling Block.
Si les cadence n'ont que peu progressé, les distances de tir en revanche ont effectivement sérieusement augmenté avec les tubes rayés puis qu'on est passé de la tranche des 50 - 100 m pour un tir efficace avec l'arme à silex canon lisse des guerres d'empire, à des distance de 300 à 400 avec armes rayées.
J'ai en ma possession des tables de tir de l'époque, montrant que la hausse de combat souvent recommandée etait la distance atteinte par un projectile dont la flèche à mi distance n'était pas supérieure à 2,50 m c'est à dire la hauter d'un cavalier, autrement dit, un homme à cheval devait pouvoir être touché sur tout le trajet de la balle ce qui donne effectivement pour des armes à poudre noire, des distances moyennes de 300 à 400 m, encore faut il tenir compte de la hauteur de l'objectif par rapport à l'horizon.
Pour ce qui est de la cadence et de la précision, je ne pense pas que l'étude de la bataille de Camerone non obstant la bravoure extraordinaire des défenseurs (pas plus que pour la bataille de Bazeille où j'ai visité la "maison de la dernière cartouche" illustrée par E. DETAILLE) puisse apporter beaucoup d'indications car précisément les munitions étant en voie d'épuisement chaque coup devait porter et les défenseurs ont tiré à bout portant. L a bataille de Sidi Brahim en 1846 et celle de Reuzonville près de Metz en 1870, en revanche se sont déroulées en rase campagne (excepté bien sûr pour les carabiniers équipés d'ailleurs de la carabine rayée Poncharra, retranchés dans le marabou de Sidi Brahim proprement dit), et ont consommé des quantités tres importantes de munitions d'infanterie et on s'y est tiré dessus souvent au delà de 200 m.
J'espère avoir fait un peu avancer le Schmilblick!
AV
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