Tir Longue Distance

Une bien étrange méthode pour recharger.....

Pas de bourre (ou semoule), pas de calepin, balle tassée à mort.... Je m'interroge aussi....

Déjà, la façon de verser la poudre....
On m'avait conseillé un long tube qui descend jusqu'à la chambre et un petit entonnoir pour ne pas en mettre à coté et ceci pour que la poudre ne "colle" pas aux parois du canon.
Mais bon, c'était il y a longtemps....

'tain les gars, vous croyez que sur le champ de bataille, les gars s'amusaient à verser de la poudre avec un entonnoir de 1 m de long puis de mettre une bourre entre poudre et balle ?
poudre, balle, amorce et PAN .... sinon c'est l'autre en face qui te dégommes !

nanard35 a écrit:'tain les gars, vous croyez que sur le champ de bataille, les gars s'amusaient à verser de la poudre avec un entonnoir de 1 m de long puis de mettre une bourre entre poudre et balle ?
poudre, balle, amorce et PAN .... sinon c'est l'autre en face qui te dégommes !

J'avais entendu une autre méthode sur les champs de bataille :

1) poudre, baisser la tête, (ne pas trop regarder le pauvre gars à coté)
2) respirer un coup
3) poudre, baisser la tête
Et ainsi de suite...

de temps en temps mettre une balle et tirer.

J'avais vu je ne sais plus où (des historiens ?) trouver des armes avec plus de 10 doses de poudre. Je ne saurai ni retrouver la source ni confirmer la véracité de cette anecdote

nanard35 a écrit:'tain les gars, vous croyez que sur le champ de bataille, les gars s'amusaient à verser de la poudre avec un entonnoir de 1 m de long puis de mettre une bourre entre poudre et balle ?
poudre, balle, amorce et PAN .... sinon c'est l'autre en face qui te dégommes !

On est pas des mirlitaires, on est des tireurs sportifs....des pulvéronégristes et pratiquons dans les règles de l'art...

La façon de faire correspond (à peu près) à l'usage militaire de l'époque, que ce soit pour une arme à percussion, ou même pour une arme à silex à peu de chose près (remplir le bassinet avec un peu de poudre pour l'allumage).

A l'époque: cartouche "en papier" contenant la charge de poudre et la balle : on déchire la cartouche papier avec les dents (d'où la fameuse inspection par les recruteurs de l'époque de la dentition des "recrues"), on verse la poudre dans le canon, le papier sert de bourre (pour le "vent", c'est à dire limiter la perte de pression par les gaz s'échappant sur les côtés du projectile, généralement légèrement sous-calibré pour une introduction aisée dans le canon, et contourner le problème de l'encrassement dû à la PN) et on pose la balle par dessus, on enfonce..puis 3 coups de baguette "réglementaire" pour tasser le tout (lui, il en a donné 4...perte de temps...boum, mort !).

Amorce en place : feu...et on recommence...

Pour ce qui est des "charges multiples" dans le canon des armes, c'est en particulier à Gettysburgh, lors de la célèbre bataille de la Civil War aux USA, que le constat a été fait par les officiers nordistes en charge d'analyser (déjà) les conditions dans lesquelles s'étaient déroulé les combats...ce qui laisse penser que certains "problèmes" avaient été remarqués

Ils ont trouvé dans certaines armes ramassées sur le champ de bataille jusqu'à une douzaine de projectiles dans le canon...sans aucune charge de poudre !

Le stress du combat a dû être énorme, avec à cette période de la guerre des hommes peu aguerri, dans chaque camp d'ailleurs.

Je n'ai plus tous les détails en tête, mais ils ont examiné un nombre très élevé d'armes et ont constaté toutes sortes de mauvais usage de ces armes, les rendant totalement inefficaces et inutilisables, lors des combats, très violents. Il faut dire que les distances de feu entre les adversaires n'étaient généralement pas bien grandes...

et que ça se terminait généralement "à la baïonnette", comme pendant les guerres d'Empire...

Jeppesen a écrit:La façon de faire correspond (à peu près) à l'usage militaire de l'époque, que ce soit pour une arme à percussion, ou même pour une arme à silex à peu de chose près (remplir le bassinet avec un peu de poudre pour l'allumage).

A l'époque: cartouche "en papier" contenant la charge de poudre et la balle : on déchire la cartouche papier avec les dents (d'où la fameuse inspection par les recruteurs de l'époque de la dentition des "recrues"), on verse la poudre dans le canon, le papier sert de bourre (pour le "vent", c'est à dire limiter la perte de pression par les gaz s'échappant sur les côtés du projectile, généralement légèrement sous-calibré pour une introduction aisée dans le canon, et contourner le problème de l'encrassement dû à la PN) et on pose la balle par dessus, on enfonce..puis 3 coups de baguette "réglementaire" pour tasser le tout (lui, il en a donné 4...perte de temps...boum, mort !).

Amorce en place : feu...et on recommence...

Pour ce qui est des "charges multiples" dans le canon des armes, c'est en particulier à Gettysburgh, lors de la célèbre bataille de la Civil War aux USA, que le constat a été fait par les officiers nordistes en charge d'analyser (déjà) les conditions dans lesquelles s'étaient déroulé les combats...ce qui laisse penser que certains "problèmes" avaient été remarqués

Ils ont trouvé dans certaines armes ramassées sur le champ de bataille jusqu'à une douzaine de projectiles dans le canon...sans aucune charge de poudre !

Le stress du combat a dû être énorme, avec à cette période de la guerre des hommes peu aguerri, dans chaque camp d'ailleurs.

Je n'ai plus tous les détails en tête, mais ils ont examiné un nombre très élevé d'armes et ont constaté toutes sortes de mauvais usage de ces armes, les rendant totalement inefficaces et inutilisables, lors des combats, très violents. Il faut dire que les distances de feu entre les adversaires n'étaient généralement pas bien grandes...

et que ça se terminait généralement "à la baïonnette", comme pendant les guerres d'Empire...

C est vrai qu il n y avait pas toujours le temps non plus de former les soldats.
En reconstitution civil war j ai fait une connerie aussi. Les cartouches ne contiennent que de la poudre il est vrai pas la balle.
L ordre donné " load" on déchire la cartouche et on la met complete déchirure vers le bas dans le canon
"Prime " on place l amorce et ainsi de suite...
Mais quand le sergent braille " fire at will" et qu on se grouille... ben parfois il il a une charge dans le tube au moment où l ordre " stop fire" arrive...
Quand quelques minutes après c est remise en ligne pour tir de salves, ben tu charges ... et résultat ou baouuuum du tonnerre
Mais quel con je fais.
Sinon les minis en 58 une fois l arme bien réglée sont redoutables par contre il faut nettoyer souvent le canon ou utiliser des balles au diamètre un peu plus faible après 4 ou 5 tirs.

Un détail, en discipline Lamarmora, l'entonnoir est court ! Parce que justement, vu qu'il s'agit d'armes réglementaires, on suppose que les tireurs enfournaient la poudre comme ils pouvaient !

en lamarmorra et en minié, si je me souviens bien, le tube n'est pas autorisé, juste un entonnoir court

et ça marche très bien : poudre, balle minié, on tasse la balle (on n'écrase pas non plus jusqu'à la déformation)

c'est très précis à 50 et 100m (j'ai un souvenir d'avoir découpé le 10 de la c50 à 50m, avec du 58, on voit une énorme patate se former, c'est plutôt jouissif )

après 3-4 tirs, la jupe racle les derniers cm au niveau de la poudre et ça obture déjà un peu

il faut que je coule de la balle, ça fait trop longtemps que je n'ai pas sorti le zouave

Les armes modernes, répliques, permettent un tir constant sur l'épreuve. C'est beaucoup plus délicat avec des armes d'origine....

bouc1234 a écrit:en lamarmorra et en minié, si je me souviens bien, le tube n'est pas autorisé, juste un entonnoir court

et ça marche très bien : poudre, balle minié, on tasse la balle (on n'écrase pas non plus jusqu'à la déformation)

c'est très précis à 50 et 100m (j'ai un souvenir d'avoir découpé le 10 de la c50 à 50m, avec du 58, on voit une énorme patate se former, c'est plutôt jouissif )

après 3-4 tirs, la jupe racle les derniers cm au niveau de la poudre et ça obture déjà un peu

il faut que je coule de la balle, ça fait trop longtemps que je n'ai pas sorti le zouave

Pas de bourre de semoule ?

Sur la balle minié Dupré a toujours préconisé l'absence de bourre. J'ai suivi ce conseil jusqu'au jour où je me suis retrouvé en pleine compétition le fusil sévèrement emplombé. Depuis, je suis revenu à la bourre de semoule et au désemplombant périodiquement.

QUELLE SEMOULE ?
Et en quelle quantité ?

Avec les munition d'époque, la "bourre" était le papier contenant la poudre + balle.

Évidemment, à notre époque, il en va différemment.

Il est vrai que pour les balles Minié, j'ai toujours entendu dire de ne pas mettre de "bourre", pour mieux permettre à la "jupe" de s'expanser ?

Mais ne faisant pas de compétition dans ce domaine, j'ai toujours tiré "à mon rythme", avec un petit coup de "nettoyage" tous les 3 ou 4 coups...