Bonjour
Je voulais passer ce texte dans la rubrique des armuriers amateurs mais elle est encore verrouillée, je reviens donc ici puisqu'on parle de barillet et de la Galerie de Mars.
A propos de celle-ci, je dois dire, qu'à l'époque, quand j'y ai acheté mon premier barillet de 73, M Barrelier m'avait adressé copie d'un document d'information sur les 73 particulièrement intéressant pour le néophyte que j'étais.
Voici donc ce qui aurait du être sur la rubrique évoquée plus haut.
Retouche d’un barillet de tir
Ce qui suit s’applique à un barillet dit de tir, en d’autres termes à un barillet autre que celui numéroté propre à l’arme en cause et ajusté à celle-ci ; le barillet de tir peut être une pièce d’origine venant d’une arme indéterminée ou une pièce neuve telle qu’en fournit la Galerie de Mars.
L’exemple ci-dessous correspond à ce dernier cas.
L’ajustage du barillet de tir n’a pas posé de réels problèmes, les encoches étaient bien positionnées et un ébavurage/adoucissement des arêtes des crans de crémaillère a suffit pour obtenir à la fois une rotation facile, un alignement parfait et un positionnement sans jeu appréciable. A bien noter que ce n’est pas toujours le cas car il faut simultanément être bien en face de la chambre et ne pas avoir de jeu radial.
Ici, le point noir, car il y en a eu un, et de taille, c’était la profondeur très légèrement insuffisante des lamages où se logent les bourrelets des étuis. Les mêmes étuis passaient parfaitement avec le barillet d’origine mais coinçaient totalement avec celui de tir.
Le remède a consisté à approfondir les six lamages de 2/10 mm environ en utilisant un outil maison ( une fraise à lamer avec pilote laiton) monté dans le mandrin d’une perceuse actionnée manuellement quelques tours étant suffisants.
L’outil est un coupon de Stubs de Ø 14 ramené à 13.3 sur quelques mm, percé à Ø 7 pour la queue du pilote et taillé de quatre dents à son extrémité avant trempe puis affûtage à la lime diamant. A vrai dire, c’est davantage un « bricolo » qu’une véritable fraise à lamer mais il a rempli sa mission.
Pendant l’usinage le barillet est placé sur un montage d’appui le centrant sur deux chambres opposées, ce montage étant bridé sur le plateau de la perceuse. De la main droite l’opérateur actionne le levier de descente du mandrin ( comme pour un perçage) et de la gauche le fait tourner lentement en surveillant la coupe ; un poil de Molykote sur le pilote et ça va tout seul.
Après usinage et ébavurage les étuis affleurent la face arrière du barillet ( comme ils font sur la pièce d’origine au numéro) et le barillet tourne comme il doit le faire.
Quelques photos ;
A L’ensemble en place sur la perceuse à colonne.
B L’outil de retouche, on voit les menus copeaux.
C Le barillet retouché
D L’affleurement, rien ne dépasse
E Le montage permet aussi de faire une vérification comparative du positionnement des encoches alors que le barillet est centré en appuis sur deux chambres opposées. Ce contrôle est indispensable si on retouche la face de butée des encoches.