sigsolair a écrit:Les "troufions" sont morts avec l'armée de métier et la dissolution de la 7ème compagnie. Il en reste quelques exemplaires en plus ou moins bon état qui ont l'oeil humide à l'évocation des souffrances endurées (la bouffe, les perm', l'adjudant, ..) et quelques autres, encore, que l'on peut rencontrer parfois au hasard d'une séance de tir et qui étaient tous "commando" ou "tireur d'élite ...au FAMAS"
ça n'a pas été mon cas, je garde l'oeil sec : 10 mois perdus, 100 000 francs également, conditions de vie merdiques en caserne miteuse, corvées de chiottes 2 fois par jour, fallait juste pas avoir de diplômes pour y échapper
quant aux armes que j'ai eues en mains, elles étaient à moitié pourries et je me demande comment il n'y a pas eu d'accidents avec des canons et des chambres remplis d'huile
aucun regret de cette période d'abrutissement par contre, les gradés, eux tiraient la gueule : plus de personnel esclave pour leurs conneries, et les engagés, malgré un statut militaire, étaient bien mieux protégés que le trouffion de base
ceux qui me parlent du "brassage social" me font bien rigoler : je n'ai vu au cours des 10 mois de sévices aucun fils d'avocat, médecin, politique, haut fonctionnaire, grand patron