par indianadam » 29 Jan 2019 02:30
Bonsoir,
Je relance ce post.
La doctrine d'emploi de cette arme, pour nous les GM ordinaires, était de permettre un tir sélectif jusqu'à 200m. Oui je sais, c'est peu, mais c'était bien le cadre et aussi l'éternel "parapluie" de nos dirigeants. Nous avions cette arme en MO à Paris, ce qui est aussi une raison de cette limitation. Pourquoi ne pas avoir mis une optique sur le Famas? Car la doctrine était de pouvoir neutraliser un adversaire en le mettant immédiatement hors de combat avec la puissance du 7,62x51.
Nous emmenions l'arme pour le MO et les déplacements outre mer. A cette époque nous étions aussi en pleine guerre d’Afghanistan et il était question d'y envoyer des escadrons en rotation pour effectuer des patrouilles dans les zones urbaines. Cela a surement joué dans la décision d'équiper les escadrons de cette arme car nous n'avions pas d'équivalent.
J'ai été sélectionné car je tirais bien au Famas, j'étais tireur sportif et passionné. J'ai eu la chance de faire la 1ère formation OT FGMI en 2007 sur une semaine. La formation se déroulait au camp de Beynes (78). Nous étions une dizaine de stagiaires. Notre formateur était un ancien opérationnel du groupe. Pour cette première formation, j'étais seul, sans binôme de mon unité. On m'en a affecté un par la suite qui a été formé après moi.
Dans le cadre de la formation, nous devions tirer 200 cartouches MEN de 50 à 200m dans diverses conditions (tir visée, tir dynamique avec le palpitant) et positions (couché, assis, à genou, debout). Nous terminions avec une séance à 300m. Il y avait également des tirs simultanés/coordonnés sur plusieurs objectifs. Hors cadre du tir, il y avait de la formation pour évaluer les distances (pas de télémètre, formule du millième!), sur la tactique pour nommer les objectifs et faire son croquis de panorama avec différents repères étalonnés avec la distance, sur la topographie, le camouflage et la progression. Nous devions confectionner un ghillie.. Et nous avions une épreuve de synthèse dans le camp de Beynes: repérer et évaluer la distance d'une série d'objectifs sans être vu.
Pour les tirs d'entrainement post formation, nous les faisions aussi à Beynes au niveau escadron. Il y avait 3 binômes OT par escadron.
De mémoire, mon arme faisait des H+L d'1MOA, parfois moins. Parfois plus, mais c'était ma faute.. Et je n'avais pas massacré les têtes de vis!!
Dommage de ne pas avoir pu utiliser son potentiel à plus de 300m..
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