Le risque de bousiller une culasse d'arme à répétition comme le K31 est quand même très faible, avec un chargement normal assemblé avec des composants corrects, il n'y a pas de risque majeur de surpression. D'ailleurs la photo du culot ne montre pas une amorce aplatie comme dans le cas d'un surpression.
Les ruptures ou les fuites d'amorces sont assez rares, mais normalement sans conséquences dramatiques, à part un marquage de la cuvette de tir par les gaz qui se comportent effectivement comme un chalumeau.
La préparation des douilles est une activité trop souvent négligée, surtout dans le cas de douilles de récupération, encore plus dans le cas de douilles militaires.
La préparation normale se fait idéalement de la façon suivante : désamorçage préalable (avec un désamorceur universel pour les douilles boxer), nettoyage approfondi y compris du logement d'amorce (c'est là que le tumbler humide présente tout son intérêt), recalibrage, mise à longueur, ébavurage du collet, ébavurage interne du trou d'évent, reformage éventuel du logement d'amorce ou chanfreinage pour éliminer le listel ou les indentations de sertissage de l'amorce. La plupart de ces opérations doivent être répétées régulièrement mais les deux dernières ne sont à faire qu'une seule fois lors de la première préparation des douilles.
Si on les néglige, on peut passer à côté d'un problème potentiellement ennuyeux et pas toujours facile à diagnostiquer a posteriori.
Par ailleurs les amorces berdan ont un diamètre sensiblement différent des amorces boxer plus courantes, et il faut s'assurer que le poussoir d'amorce qui va les installer a un diamètre suffisant pour que l'amorce ne soit pas enfoncée de façon incorrecte. En l'occurrence, j'ai été amené à faire faire un poussoir spécifique pour les amorces berdan Large Rifle que j'installe sur des douilles de 10,3x60R transformées en 11 mm Gras.