BRhunter a écrit:Faut pas faire cela car l'on em…. les voisins !
Euh, moi c'est surtout l'efficacité pour réduire le "recul" d'une .222 Remington, qui me fait sourire!
Qu'on installe ça sur une .338 Lapua ou un calibre 12.7x99mm BMG, je comprends la démarche. Mais sur des calibres qui n'ont pas un recul démentiel, je demande à ce qu'on me démontre que c'est un gain quelconque.
Surtout qu'il y a eu des essais par des tireurs carabine émérite, qui ont démontré qu'une carabine qui groupait très bien avec simplement une bouche "match" (
target crown usinée à 79°) pouvait très vite ouvrir ses groupements si on y montait un frein de bouche ou un cache-flamme. L'incidence sur la régularité de la trajectoire de la balle en sortie du canon, avec un appendice qui essaye de canaliser les flux de gaz, est réelle. Et sur un accessoire ajouté, à l'usinage ou la finition aléatoire, sur lequel on a aucun contrôle, je n'irais pas le greffer au bout d'un canon Varmint ou Match, sans appréhension.
Si le règlement TAR interdit d'enlever les cache-flammes des armes qui en sont dotées, c'est qu'il y a une raison.
D'ailleurs j'ai en mémoire un tireur de mon club, qui avait ajouté à l'extrémité de sa Vz-58 un de ces frein de bouche, parce que ça faisait "cool", et qui avait transformé son arme en arrosoir... Sans le frein de bouche il tenait le visuel d'une C50 à 100m (ou un gong de 20 cm de diamètre à la même distance), mais monté, la dispersion atteignait toute la surface de la C50...
Et monté, le frein de bouche avait du jeu dans tous les sens quand on le touchait, vu qu'il était à peine vissé et maintenu par un petit téton rétractile au ressort très faiblard...
Alors quand des gaz sous plus de 2000 bar de pression le traversent, ce frein de bouche devait danser la Gigue dans tous les sens, et perturber d'autant la trajectoire de la balle juste à sa sortie du canon. Il a très vite enlevé cet accessoire et l'a revendu (à un autre gogo
) pour tirer à nouveau en configuration d'origine.
"Peut-on rire de tout? Oui.
Peut-on rire avec tout le monde? C'est moins sûr..."
- Pierre DESPROGES (1939-1988)