par voigtlander » 21 Oct 2016 16:16
Je viens d'extraire le culot de la cuvette de tir... La pression était telle (comme si quelque chose avait obstrué le départ) que la cartouche a du se sectionner en deux.
La partie sectionnée s'est volatilisée par le tube (d'où le plaqué laiton sur la quasi totalité de la surface de la zone où les gaz frappent du frein de bouche), l'autre a subit tellement de pression par la poussée du reste, que la gorge de l'étui est remontée parce que tout le culot se "fire formait" et épousait tous les recoins de la tête de culasse.
Un jet en laiton s'est introduit dans le canal du percuteur, repoussant celui-ci avec une telle vitesse que les deux goupilles sensée tenir ce dernier, ont été brisées net. Un autre coulis de laiton s'est infiltré dans l'extracteur, l'autre autour du second extracteur.
La marque au culot est à peine visible, l'amorce est finement percée et j'ose imaginer la pression pour qu'un si petit trou laisse passer autant de laiton (qui est somme toute, très épais sur cette partie de l'étui).
Beaucoup beaucoup beaucoup de chance... moi qui voulait faire essayer cette arme à ma compagne, pour sa première approche du tir, en me disant "au moins c'est sûr qu'elle va bien tirer avec cette bécane, avec un peu de chance, elle finira par prendre sa licence".
Quelques copeaux de laiton dans mon bras, dans le cuir chevelu (on m'appelle Iron Man chez les potos maintenant, je préfère en rire jaune), aucune autre personne touchée sur le pas de tir, ma compagne a eu la lèvre gonflée et noire pendant quelques jours... malgré tout ça, elle me dit quelques minutes après l'accident : "tu vois, je t'avais dit que je portais la poisse". Je crois qu'elle n'est pas au fait qu'on est passé tous les deux à côté de quelque chose de plus grave.
Elle se tenait à 20cm de l'arme, voulant voir le recul que cela pouvait générer, histoire d'appréhender. Je lui dit qu'en plus du poids de l'arme, du frein de bouche efficace, mon rechargement était soft donc fallait pas s'en faire.
Ah bah pour être soft...
Au départ du coup j'ai été sonné comme si je tirais pleine patate avec mon .458 WM en 600 grains mono, mais les autres tireurs mitoyens m'ont dit que cela avait fait autant de bruit qu'un autre départ.
Quelques semaines plus tard, je retrouve un autre Pgmiste sur le pas de tir, essayant un chargement conseillé sur un forum de "TLD" avec un canon Commando II. Au vu des vitesses et des données de rechargement, je l'ai mis en garde, car il dépassait la table (en .308) et lui conta mon histoire. Refroidit, il arrêta tout de suite, j'ose espérer que mon cas fera école.
Fort heureusement, la solidité du tout a épargné ma vie et celle des autres, j'en suis redevable à ce système.
Mon hypothèse actuelle la plus convaincante est qu'il devait y avoir une paille ou un défaut dans cet étui, une rupture de culot ou centrale immédiate... la combustion a fait le reste.
Pas sûr qu'avec une autre carabine, je vous aurais posté ces photos.