Bruno a écrit:Pour Guillaume Tell, si je suis pret à faire une division avec 3 décimales et une multiplication par 57,3 pourquoi ne pas calculer directement :
- la tangente si la distance de la cible est une projection (carte ou photo aérienne)
- le cosinus si je fais une estimation au mildot par exemple ???
Dans ce second cas, je n'ai plus besoin de connaitre l'angle (pas d'inverse cosinus) et je multiplie directement mon résultat par ma distance estimée au mildot pour avoir la distance à afficher sur ma tourelle d'élévation
Quand on en est la il faut courir acheter le petit outil présenté au début du sujet
ou équiper son spotteur d'un fil à plomb et d'un rapporteur (c'est la rentrée, profitez en on doit pouvoir acquérir cet objet pour une poignée d'euros). Un bon bricoleur aura tôt fait d'y graver les valeurs de la table de cosinus en regard de celles en degrés et pourra ainsi sereinement aborder les tirs aux valeurs angulaires extrêmes...
J'ai tout simplement proposé cette réponse parce qu'elle est amenée à être lue par tous les membres du forum et que les quelques pue-la pisse qui m'ont déjà traité de vantard, n'ayant pas le cerveau, en admettant qu'ils en aient un, encombré par la connaissance même basique des rapports trigonométriques et ignorant tout de l'utilisation d'une tangente et d'un cosinus, auraient sauté sur l'occasion pour émettre leurs coutumières éructations de haine contre ce qu'ils appellent l'élitisme, c'est à dire tout ce qu'ils ne sont pas capables de faire et tout ce qu'ils ne sont pas capable de comprendre. J'ai pensé qu'il valait mieux éviter ce qui pourrait leur sembler être une provocation, qu'il faudrait même s'excuser de ne pas, contrairement à eux, entrer en érection à la pensée de tirer sur un tonneau de 200 l à 15 m et de ne pas, contrairement à eux, jouir quand il est touché.
Quand quelqu'un s'est égaré dans mon patelin perdu des Vosges et me demande le chemin pour aller à X..., je lui indique le chemin pour aller à X... sans lui demander ce qu'il va y faire. Quelqu'un demande une méthode pour calculer un angle et je lui en indique une. Libre à lui d'en faire ce qu'il en veut. Ceci étant dit, j'ai pris du plaisir à participer dans la mesure de mes moyens à ce débat théorique comme il n'en existe malheureusement que trop peu.
La première fois que j'ai été confronté au tir en déclivité, c'était en fait plus un exercice d'école et un défi personnel qu'une nécessité pratique. Je n'ai jamais eu à éliminer un guetteur indien posté sur le plateau alors que j'étais dans mon canoë au fond du canyon du Colorado. J'ai abordé le problème par un calcul théorique dont j'ai déduit que quasiment jusque 20 ° il n'y a pas de correction complémentaire à apporter. La pratique, limitée à une dizaine de degrés par manque de terrain adéquat, a conforté incontestablement la théorie. Si des tireurs sont persuadés qu'ils auront un jour une cible à plus de 100 m au-dessus ou au-dessous d'eux et à 300 m à l'horizontale, veulent aller plus loin et s'équiper pour cette éventualité, libre à eux.
Je conviens évidemment du fait qu'une calculette avec les fonctions trigonométriques directes et inverses peut être d'un grand secours au moindre coût quand on l'a sous la main. Cependant en entrant, certains diront en se vautrant honteusement, dans l'élitisme condamnable des développements limités de ces fonctions, un crayon et un papier sur le capot du véhicule font déjà du bon travail.
Je suis persuadé de la grande utilité d'un télémètre et suis moi-même un utilisateur convaincu, non pas uniquement en cas de tir en déclivité, mais dans tous les tirs non préparés « dans la nature ». De mémoire, pardonnez-moi si ce n'est pas tout à fait cela, avec ma carabine et mes munitions, une erreur de 10 m dans l'appréciation de la distance à 500 m vaut ½ MOA en azimuth.
Je serais évidemment heureux que ce sujet puisse donner l'idée à quelqu'un de confronter les différentes méthodes en organisant sur un terrain qui s'y prête un concours à une distance inconnue et avec une déclivité non négligeable inconnue également. Quelle horreur !!! Quelle barbarie !!! Oser parler de compétition, c'est de l'intégrisme !!! C'est une agression envers le tir de loisir !!!
Pour ce qui est de l'utilisation d'une carte au 1/25000 ou d'un GPS, mes essais les ont fait abandonner rapidement car la précision est insuffisante. Des écarts supérieurs à 20 m entre les distances réelles et les distances mesurées par ces moyens sont très fréquents.
Bruno a écrit:Plus sérieusement, il faut savoir passer outre l'aspect théorique intéressant du calcul. Je m'inquièterais d'une demi minute d'angle en élévation quand je serais capable du même niveau d'incertitude pour produire ma correction en dérive due au vent... Je n'en suis pas la et je ne pense pas être le seul, bien que pas complètement manchot dans ce domaine
Rappelez vous qu'à 700m par exemple, avec une erreur de moins de 2m/s sur votre vent (admettez que c'est peu), vous avez tout de suite 3 MOA dans la vue en dérive...
Ami tireur, je ne peux qu'abonder dans ton sens, le bon sens.
FM
Pour l'Europe, la solidarité c'est obliger les pauvres des pays riches à engraisser les riches des pays pauvres.